Fulgurance ?
En voilà un joli mot, il m’a touché en pleine face…c’est le cas de le dire car…
En voilà un joli mot, il m’a touché en pleine face…c’est le cas de le dire car Fulgurance veut dire au sens figuré « qui frappe vivement et soudainement l’esprit, l’imagination ». il est aussi dit « qu’il jette une lueur vive et rapide » comme l’orage qui jetterait des éclairs…
J’aime ces 2 définitions d’autant que ce mot a été prononcé car j’avais eu une idée comme cela jetée au hasard donc une lumière.
N'avons-nous pas besoin de ces instants, aussi fugaces soient-ils, de lumière ?
Lorsque l'orage éclate, les éclairs nous font peur car instantanés et brillants dans le gris sombre des nuages. Nous savons aussi que le tonnerre gronde derrière, donc l’éclair est souvent associé à du bruit, du « énorme », de l’angoisse, de l’inconnu.
Par contre peut-on considérer les arcs en ciel aussi comme fulgurance ? Ces raies de lumière magnifiques apparaissent lorsque le soleil brille et qu’il pleut juste à côté, cette opposition amène un prisme magnifique. Pour moi c’est cela la fulgurance c’est le côté magique, impromptu, non calculé, du fait du hasard.
Se laisser surprendre…mais aime-t-on cela ? Certains diront oui laissons faire le destin, d’autres non voudront tout calculer, tout programmer, tout intégrer…D’autres encore n’y penseront même pas. Comment te considères-tu ?
Chez les surdoués ou élèves à haut potentiel ces fulgurances et cette rapidité de la pensée peuvent donner lieu à de véritables « feux d’artifice » ! Les élèves s’en plaignent : « ça va trop vite dans ma tête », « je n’arrive pas à arrêter de penser ». Les idées fusent et les questions métaphysiques s’emballent ! Ils sont parfois débordés par ces pensées ! Qu’il peut être vertigineux de ne pouvoir contenir ses interrogations ! Une idée, une réflexion, une remise en question en appelle une autre qui en appelle une autre…n’est-ce pas un peu comme cela que travaille l’artiste ? Même si celui-ci ne croit pas être plus doué que les autres mais juste différent, une idée en amène une autre et cela continue, le travail évolue sans cesse car la pensée avance, les mains travaillent, les yeux voient autre chose, des évènements influent…l’artiste est de son temps.
On peut penser que l’artiste est une personne avec des dons, qui a beaucoup souffert, ou a vécu des traumatismes…mais n’est-il pas aussi quelqu’un plein de fulgurances, ne serait-ce que par sa vision du monde ?
Nous pouvons aussi parler de la fulgurance du geste chez le peintre par exemple, cet élan créateur, cette réalisation artistique. Entre la toile et le créateur s’établit une forme de dialogue, d’interrogation, c’est cela la création. L’artiste peut rester des heures devant sa toile et ne rien comprendre et revenir le lendemain et regarder la toile et avoir une fulgurance, une idée, une vision, la suite…Je crois en cet état d’âme et je le vis. Cette forme de transe ressentie dans le travail de réalisation est probante et les éclairs sont traversant.
Lorsque nous voyons une étoile filante passer un soir dans un ciel rempli d’étoiles, ne sommes-nous pas subjugués, presque conscients de vivre un moment exceptionnel, si fugace que l’on prend à peine le temps de respirer et vite un vœu…en voilà une belle fulgurance !
Après beaucoup de choses peuvent être fulgurantes : des carrières, le succès, la beauté, une douleur, … mais souvent ce n’est que passager et pas appelé à durer. La fulgurance pensée ou geste, elles, peuvent se renouveler sans cesse, arriver comme cela sans le vouloir, sans le provoquer…notre cerveau en est l’instigateur.
Alors laissons-le divaguer et partir dans tous les sens et exploser en plein de petites idées comme nos neurones par exemple et leurs nombreuses ramifications. Offrons-nous cette ouverture.
Mais quel beau mot cette fulgurance …
Je te propose de cliquer sur l’œuvre « Pensée 2 » qui fait partie d’un dyptique de Pensées
Imaginaire ou imaginarium
Mais qu’est-ce que l’imaginaire ?…
Mais qu’est-ce que l’imaginaire ? L’imaginaire selon Wiktionnaire est l’espace de pensée propre à l’être humain, indistinct de sa représentation du monde, dans lequel il peut créer, superposer, surimposer, sublimer des choses et des évènements dans la réalité.
Je ne pourrai pas dire mieux…qu’en penses-tu ?
Lorsque nous vivons des évènements ou des situations compliqués, quand nous sommes las de plein de choses qui nous atteignent… notre imaginaire est là.
Quand je descends dans mon atelier de photos, déjà le fait de descendre est une action volontaire, un début; je sais que le voyage démarre, je descends dans ma grotte, mon espace, mon coin à moi. Psychologiquement je descends en moi et commence à faire travailler mon imagination. Quand je manipule mes peintures, d’autres objets, des miroirs, des éclairages… je cherche à sublimer les couleurs, les formes, les cavités, les reflets…je suis dans mon monde et à partir de pas grand-chose je crée des contrastes, des profondeurs, des décors, des fleurs, des bijoux, des chemins, des montgolfières, des tours, de la lumière, de la vie, des promesses, des voyages…
L’appareil photo n’est là que pour fixer l’instant, de grâce pour moi, des petits espaces, des voyages en terre inconnue mais reconnue, créer des passages vers un lointain mystérieux mais aussi familier, une forme de transe, de transcendance. C’est mon havre, mon refuge, je crée des images avec mes mains qui bougent, tordent, contortionnent et explorent tout ce qui peut être trouvé. Parfois ces séances, souvent de nuit, ne donnent qu’une ou deux prises photographiques magnifiques parfois tout est flou ; parfois ce que j’ai vu ou imaginé ne ressort pas en images, parfois les couleurs ne vont pas, parfois aussi les images ne correspondent pas à l’état d’esprit et parfois le petit miracle survient : une image sur trente est celle-là, celle qui est, celle qui a traduit ce que je ressentais, l’image, la vision … la magie. J’espère alors la partager à un grand nombre ce qui n’est pas évident soit à travers des expositions mais où il est vrai de moins en moins de gens se déplacent et s’autorisent à se laisser emporter ou par les réseaux sociaux mais là encore les algorythmes, donc les chiffres et non les humains, ne servent pas au plus grand nombre mais à un tout petit nombre de personnes. Le côté personnel devient universel, le voyage est pour tous et mes visions sont aussi les tiennes ou peuvent te questionner, te plaire, te déplaire…si tu les vois…
L’imaginaire est salvateur et il est plutôt inquiétant dans notre société d’aujourd’hui de constater qu’il n’est pas tant que cela sollicité. Quand nous regardons des petites vidéos sur les réseaux sociaux en boucle pendant longtemps, trop longtemps, sur des chats, la vie des gens…nous ne faisons pas travailler notre imaginaire mais nous subissons. Certains films, séries ou jeux vidéo peuvent susciter cet imaginaire mais qu’en est-il des jeunes qui restent des heures à jouer en en oubliant de manger, dormir ou vivre ? Que reste-t-il de cette fantaisie de départ ? Quand on pense qu’être en réseau est bien socialement car on parle à des gens mais quelles relations sociales cela développe-t-il ? On ne connait pas les autres, on ne côtoie pas la réalité, on ne rencontre personne, on ne parle que du jeu, on n’a plus de vie ou du moins de vie réelle mais une vie virtuelle qui est en totale contradiction avec ce qu’est l’homme.
Or l’imaginaire est essentiel surtout dans cette période pour s’échapper d’un quotidien et vivre autre chose …
As-tu déjà vu le film « L’imaginarium du Docteur Parnassus » de Terry Gillian ? Les personnages et le public du spectacle organisé par ce même Parnassus passent au travers d’un miroir magique pour entrer dans le monde de leur imagination aussi déjanté et sans queue ni tête que chacun puisse inventer et ils en ressortent complètement subjugués et transformés. L’imaginaire n’est pas là pour modifier le réel mais pour apporter une vision supplémentaire, une échappatoire, un voyage. Plus on vit des situations difficiles et plus cela peut paraître nécessaire voire indispensable…penses-y !
Alors comme le disait Lacan « L’imaginaire et le réel sont deux lieux de la vie » et pourtant ils sont associés. Beaucoup d’écrivains ont écrit là-dessus car pour eux écrire est entrer et matérialiser cet imaginaire. L’imaginaire peut aussi être positif ou négatif et apporter de mauvaises pensées, mais il est indispensable à chacun et à chacun son imaginaire.
Alors imaginaire ou imaginarium, choisis celui que tu veux, appelle-le comme tu veux, mais n’en fais pas l’impasse et continue à imaginer et rêver.
Je te propose de cliquer sur l’oeuvre photographique « Rêve bleu » et d’entrer dans cet univers.
Quoi ? Un chemin de vie ?
Il est original de voir que la numérologie ou toute autre « science » nous permettent de calculer notre chemin de vie, comme si…
Il est original de voir que la numérologie ou toute autre « science » nous permettent de calculer notre chemin de vie, comme si les chiffres, notre date de naissance nous déterminait. Cela rassure d’imaginer un chemin qui serait tout tracé, comme si tout était prédéfini. Mais qu’en est-il de nous au plus profond, de nos aspirations, de nos hasards, de nos rencontres dans notre vie, de nos choix divers ?
Je crois que nous cheminons tous dans notre vie, nous y sommes bien obligés parce que le temps passe irrémédiablement, l’issue de notre vie est la même pour tous et nous y allons par étapes en avançant, en stagnant, en évoluant, chacun sa différence, chacun sa vie finalement.
Notre chemin de vie est-il prédéterminé ?
Je viens de regarder pour la deuxième fois le film « Pupille» de 2018, merveilleux film avec Sandrine Kimberlain, Gilles Lellouche et Elodie Bouchez. La première fois il m’a mis les larmes aux yeux. Un bébé est remis à l’adoption par sa mère le jour de sa naissance, laquelle a 2 mois pour se rétracter. Le bébé se retrouve pendant ce temps chez un assistant familial pour ensuite trouver la personne qui l’adoptera. Celle-ci en l’occurrence a suivi pendant presque 10 ans un parcours du combattant. Tout cela est fort et prouve combien cette femme qui ne peut avoir d’enfant s’est établi un chemin de vie dont la finalité ne peut être qu’un enfant. Alors qu’elle a un métier de lecture et description de pièces de théâtre pour des aveugles afin qu’ils puissent suivre la pièce et qu’elle voyage ; alors qu’elle se sépare pendant ces 10ans de son conjoint et que cela complique le schéma familial, qu’elle a peu d’amis et de vie…qu’elle choisit même d’adopter un enfant avec un handicap… elle continue ce qu’elle a commencé, ce chemin, cette ligne qu’elle s’est tracée. Et elle arrive à ses fins…C’est extrêmement poignant et très parlant cette idée que tout est possible si on y met le prix, sa volonté, si on s’y dédit. Cela compose une belle leçon de vie.
Ce film aussi m’a beaucoup parlé. Le spectateur regardait ce bébé qui tout de suite développe un retard de communication, qui ne réagit pas aux bruits, ne pleure pas et est comme en attente, limite apathique. Du coup je te pose la question : l’état originel détermine-t-il le chemin de vie d’une personne ou est-ce que cela peut changer ?
Le film répond à cette question. Les accompagnants du bébé cherchent toutes les solutions, parlent à celui-ci et je me dis alors pourquoi parler au bébé qui ne comprend pas ? Finalement ils trouvent le blocage causé par sa mère, elle ne lui a rien dit , est partie sans lui dire au revoir et l’a laissé sans réponse. En lui expliquant le tout tranquillement, face à lui, le bébé redevient « vivant » et gazouille. Est-ce une utopie ? De la psychologie ? La réalité ?
Je ne sais pas n’étant pas moi-même psychologue mais je me pose la question : si la vie nous prédétermine à un chemin, les autres, les rencontres, les hasards, les vies combinées,…tout peut changer alors et modifier ce chemin de vie tout tracé. Ce chemin n’est simplement pas tout droit mais plein de petits virages, de circonvolutions, de détours…
Je ne crois pas au chemin tout tracé… et toi ?
Je pense que déjà enfant nous avons des rêves de vie, nous les avons parce que nous sommes nés comme cela ou que nous avons vu des choses qui nous ont plu ou rencontré des personnes qui nous ont influencés aussi ou vu des films, des dessins animés, discuté avec d’autres enfants, ou que nous avons des aptitudes ou des handicaps. Déjà nous avons le choix d’essayer de réaliser son ou ses rêves ou pas, de partir dans cette voie ou pas. Puis plus tard dans notre vie, nous bougeons, voyageons, rencontrons une âme sœur ou pas, prenons un travail qui nous convient ou pas et nous pouvons toujours nous former et essayer d’en trouver un autre ou chercher nos compétences (on en a tous, quelles qu’elles soient) et les développer. Nous pouvons nous marier ou pas , avoir des enfants ou pas , choisir des activités ou pas, divorcer ou pas, avoir des amis ou pas … bref nous en avons des milliers de possibilités … une vie n’y suffit pas pour toute personne curieuse et ouverte.
Je crois en nos capacités individuelles et collectives, je crois que notre chemin de vie est plein de détours et plein d’espoirs.
Je crois que l’art aussi est un moyen incroyable pour s’exprimer, qu’il nait et engendre la curiosité, la recherche. C’est ma quête, c’est lui qui détermine mon chemin de vie, qui est loin d’être tout tracé et évolue sans cesse.
La dépression entraîne cette perte d’espoir et cette fermeture sur soi mais je pense qu’il est possible à ces personnes grâce à d’autres ou à plein de petites choses si on sait les regarder, de s’ouvrir au moins un tout petit peu et de voir le monde avec d’autres yeux. Cela peut s’apprendre aussi, en douceur, en prenant confiance, en se laissant aller.
Ne soyons pas catégoriques et laissons cette liberté à chacun de suivre son chemin de vie tout en sachant que la vie nous a été offerte. Alors essayons d’en faire le meilleur et essayons de voir le petit coin de ciel bleu plutôt que le coin noir et obscur, vivons !
Le grand bleu
Mais quelle couleur ce bleu, il a tellement de nuances et peut se décliner à l’infini.
Il est partout autour…
de nous, le ciel en est son meilleur témoin. N’est-on pas heureux lorsque l’on voit que le ciel est bleu, bleu azur, sans nuages ? Il nous couvre et nous rassure, il nous protège, est au-dessus de nous et forme notre « toit ». La mer n’est-elle pas bleue avec toutes ses teintes ? Lorsque l’on regarde la mer et que l’on aperçoit l’horizon entre le ciel et l’eau, mariage et communion des bleus, n’est-on pas pris de cette forme de conscience éternelle, ce bien être de bleu ?
Dans la nature, le bleu est plus difficile à trouver, il se mérite. Il existe beaucoup de fleurs bleues magnifiques, d’un bleu intense comme l’agapanthe, la centaurée, la pervenche, le bleuet, la jacinthe, l’hortensia, le bleuet, le myosotis…lorsque je vois fleurir le céanothe et toutes ses fleurs bleues, émerge en moi l’envie de se plonger dedans pour mieux s’y reposer.
Chez les animaux le bleu est assez rare et souvent combiné à d’autres couleurs comme le perroquet, le paon, le poisson chirurgien, la mésange bleue qui n’a de bleu que la tête et les ailes et un petit corps jaune… le bleu de ces animaux est profond et vibrant. D’autres comme le geai bleu, le gecko nain ou le papillon morpho bleu sont tout de bleu vêtus et nous éblouissent par leur rareté.
On peut donc parler de grand bleu.
Chez nous les êtres humains cette couleur a beaucoup de significations.
Il est dit que c’est une couleur qui calme, que l’on peut mettre dans toutes les pièces d’une maison et qu’elle reflète la lumière.
Le bleu fait partie des trois couleurs primaires avec le jaune et le rouge et mélangé à ces deux autres couleurs ou une des deux nous pouvons obtenir tout un jeu de couleurs supplémentaire.
Il est aussi raconté que le bleu représente le calme, la paix, la sérénité et même la fraicheur…peut être devrions-nous tous en ces temps de perturbations sociales se couvrir de bleu et ne plus se parler avec violence…
Et pourtant le bleu est considéré comme une couleur froide. On le voit pour indiquer l’eau froide sur les robinets d’eau par exemple. Il est plutôt neutre et se mélange aisément.
Au niveau historique pour les Egyptiens le bleu était lié à l’immortalité et à la vérité, donc un porte-bonheur ; on en retrouve sur les sarcophages, les sculptures, les papyrus et les peintures murales sans oublier les ciels peints.
As-tu déjà lu le livre « Bleu, histoire d’une couleur » de Michel Pastoureau. Ce dernier nous déroule toute l’histoire du bleu depuis l’Antiquité mais il n’apparait surtout qu’après le Moyen Age. Il est la couleur de la robe de Marie dès le 12ème siècle chez les catholiques. Chartres est célèbre pour son fameux bleu qui habille certains vitraux centraux de la cathédrale.
Puis le bleu est celui des rois, l’emblème; il désigne la force et le privilège. Il s’est étendu ensuite grâce au jean. De nombreux artistes s’en sont emparés comme Klein et son fameux bleu du même nom. Kandinsky disait « le bleu profond attire l’homme vers l’infini, il éveille en lui le désir de pureté et une soif de surnaturel ».
Selon Michel Pastoureau, depuis que l'on dispose des enquêtes d’opinion, soit la fin du 19ème siècle, le bleu est la couleur préférée de plus de la moitié de la population occidentale, « des hommes comme des femmes, toutes catégories sociales confondues ». Est-ce ta couleur préférée ?
Le bleu possède beaucoup de significations différentes, il invite au rêve, à l’évasion, au voyage, le ciel, la mer…Il calme, pousse à la rêverie, à la méditation, à relativiser. Il m’appelle souvent en peinture quand j’ai besoin de calme, de me noyer dans une toile.
Le bleu est aussi symbole de pureté, de fidélité, de sagesse, de justice et de foi. Il en a des vertus ce bleu. Il inspire des générations, il a mille teintes du ciel au cyan, du céruléum au bleu marine. Il permet un retour à la nature, au grandiose, à l’éternel, un grand bleu…laisse-toi emporter !
Atmosphère,atmosphère…
Dans quelle atmosphère vivons-nous ? Es-tu aussi dans un état d’esprit…
Dans quelle atmosphère vivons-nous ? Es-tu aussi dans un état d’esprit compliqué ? Ne te poses-tu pas plein de questions ?
Le contexte social en France est si difficile en ce moment, le contexte économique aussi est dur. Nous sortons de deux ans de Covid avec cette crainte du virus, de l’isolement, du retour à soi, de l’égocentrisme. Les méthodes de travail ont changé, les formes de travail aussi. Beaucoup de monde a pris conscience de plein de choses différentes. Certaines personnes ont beaucoup souffert physiquement et mentalement, covid long, dépression…tout a été bouleversé. Les réseaux sociaux n’ont jamais été aussi actifs, surtout Instagram et Tik Tok, d’autres comme Facebook ou Twitter sont en perte de vitesse. Nous avons appris à rester plus chez nous et à moins d’interactions sociales en réel, plus via l’ordinateur et le portable. Mais est-ce vraiment nous qui parlons, n’avons-nous pas tendance à enjoliver, à en rajouter ou au contraire à fustiger, dénigrer, voire insulter, porter des jugements super hâtifs, se laisser entrainer, se faire tromper par d’autres…Nous sommes arrivés à un stade où nous ne savons plus trop qui croire…mais avons-nous oublié que nous pouvons sortir et voir les autres, discuter en vrai, échanger, réapprendre à communiquer ?
Nous ne savons plus si nous sommes heureux, si le travail nous rend heureux. N’aimerions-nous pas tous ne plus travailler ou ne faire que ce qui nous plait mais en ayant assez pour vivre correctement ? Qu’est-ce que cette valeur travail pour nous aujourd’hui ? Une contrainte ? Une obligation pour avoir de l’argent et vivre décemment ? Un plaisir ? Du temps perdu ? Une recherche de reconnaissance sociale ? Une fatigue, un labeur, une grande pénibilité, une perte de temps ? Nous n’avons plus de repères.
A cela va se rajouter une crise économique avec un contexte de guerre, une pénurie de certains produits comme certaines énergies ou céréales ou autres…et donc une augmentation du coût de la vie, du chauffage, de la nourriture, des loyers, des matériaux…
Cela nous use et nous rend grognons et surtout très contestataires et nous refusons tout car il ne nous est pas possible moralement, physiquement, individuellement d’en supporter plus. La coupe est pleine, dit-on.
Comme le disait Arletty, actrice, en 1938 dans le film Hôtel du Nord, « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? ». Cette gouaille parisienne traduit bien le stade où nous en sommes. Qu’en penses-tu ?
Après nous les artistes, nous avons cette chance incroyable de faire ce que nous aimons, ce que nous ressentons au plus profond, ce que nous sommes. Cela ne paie pas bien c’est vrai car il faut créer, communiquer, compter, exposer, faire de la communication et vendre suffisamment pour couvrir tous les frais et le reste. Mais quel beau métier, s’exprimer par son art, essayer d’amener une atmosphère, son atmosphère, son message qui est personnel mais donc aussi universel. Si seulement le monde et notre société pouvait s’intéresser plus à la culture et au travail des artistes de notre temps qui ont tant à leur dire. Cette sensibilité exacerbée s’exprime par des créations apportant des messages à partager et commenter entre tous. Je ne parle pas là de tous les artistes car certains ne se reconnaitront pas dans certaines créations, mais aller voir, discuter, commenter avec bienveillance et curiosité. Entrer dans ces univers, ces halos que proposent les artistes avec les problématiques de notre époque ou des époques passées, les joies ou les espoirs, les réflexions…de plus en plus d’artistes « sortent leurs tripes » et ne pas partager, ne pas voir, ne pas soutenir, ignorer…est terrible. Déjà l’artiste est seul dans son atelier ce qui est normal car s’il veut exprimer son être, il entre dans sa bulle pour créer mais après ? Ecrit-il, essaie-t-il de ne passer des messages qu’à lui-même ? Non bien sûr. Souvent il n’aime pas parler car tout est dit dans son travail mais celui-ci doit être vu. L’art c’est l’expression de notre vie, de notre expérience, de notre société, de nous en somme.
Dans cette atmosphère de défiance qui est la nôtre, retrouvons foi en notre culture, en nos artistes, soyons curieux, ouverts et recréons une atmosphère de partage, de soutien, de vivre ensemble, de connaissance, de paix et de bien-être au lieu de se replier sur soi. Et comme le disait Joseph Joubert « L’esprit est l’atmosphère de l’âme ». Alors atmosphère, atmosphère, ayons une gueule d’atmosphère.
Haut les mains !
Les mains en dessin ou en peinture sont quelque chose de beau et impressionnant. As-tu déjà vu celles…
Les mains en dessin ou en peinture sont quelque chose de beau et impressionnant. As-tu déjà vu celles dessinées par Léonard de Vinci ? Si non je t’encourage à aller jeter un coup d’œil sur internet ou en librairie, elles sont très connues que ce soit au niveau anatomique, au niveau médical mais aussi au niveau artistique, elles sont parlantes de réalisme.
Je te parle des mains car elles sont l’objet de mon travail actuel, pourquoi ? Pour tellement de raisons; d’abord elles sont un moyen d’expression. Ne dit-on pas que les Italiens parlent avec leurs mains ? Elles portent le poids de notre vie, elles sont claires, lisses lorsque l’on est jeunes et petit à petit elles se chargent de vieillir, de se parer de rides, de plissements, de traces, de cicatrices, de petites tâches brunes… d’empreintes de la vie. N’y a-t-il pas un langage par les mains ? Les malentendants ont le langage des signes par les mains aussi et elles leur permettent de communiquer.
Nous les animons, elles répondent à notre cerveau et s’agitent, appréhendent, présentent, servent, apportent, se cabrent, touchent, se serrent, elles symbolisent aussi la colère, les nerfs, la main porte l’épée mais les mains montrent aussi, elles portent, elles expliquent… elles sont vitales. La main symbolise l’activité, la création, la construction, les arts donc notre civilisation. La main donne, relie, transmet, réconforte, elle est reliée au cœur, elle est tendue vers l’autre, la main…
Les mains sont composées d’un extérieur et d’un intérieur, d’une paume et d’un dos et de doigts. A l’intérieur elles reçoivent, elles tiennent, elles ont des lignes, elles se courbent expressives ; ne dit-on pas qu’on peut lire notre vie dans les lignes de la main ?
A l’extérieur elles s’agitent, on voit certaines veines et certains os, elles sont blanches, rouges, chair, café au lait, marrons, noires, marquées ou pas. Les mains ont 29 os ou articulations et 40 muscles, incroyable non ?
La main est, par excellence, l’outil de l’homme préhistorique car il a adopté la station debout pour pouvoir se servir de ses mains, utiliser des outils et porter des matériaux puis il a créé des outils pour façonner et modifier le monde. La main est la puissance de réalisation, la force mais aussi la précision.
Les mains permettent l’écriture aussi même si nous écrivons de moins en moins mais alors elles servent à taper sur un clavier, une autre forme d’écriture…les mains mettent en phrases les pensées et il en reste des traces.
La main est aussi symbole d’identité : il n’y a pas deux mains semblables, et c’est pour cela que les empreintes digitales sont uniques, comme un code inviolable.
La main demeure un symbole de pouvoir et de puissance, de justice. La main gauche exprime l’autorité, alors que la main droite exprime plutôt la sagesse ; l’une donne et l’autre reçoit, l’une pardonne et l’autre punit.
Que de choses importantes avec ces mains, tu peux comprendre alors pourquoi je m’en sers dans mon travail d’artiste. Déjà elles me permettent de créer, dessiner, peindre, façonner, tortiller, coller, assembler…elles parlent aussi pour moi et délivrent mon message, il est donc important d’en faire des empreintes dans des mouvements choisis. Elles portent les traces de la vie avec les plis, les articulations, les rides, les veines, les lignes internes…Après elles dialoguent avec des fils de laiton entortillés en tête ou mots ou petits objets et tout sous cloche de verre pour mieux se présenter, apporter le message et surtout pour en garder la mémoire…
Bref les mains parlent, les mains vivent, les mains symbolisent, les mains apaisent et provoquent à la fois, elles sont nos extrémités, nos outils, nous…alors haut les mains !
Unifier les fragment éparpillés…
Pour justifier cette expression, il existe tellement de pistes, tellement de significations qu’elles soient …
Pour justifier cette expression, il existe tellement de pistes, tellement de significations qu’elles soient personnelles ou universelles, toutes nous concernent.
En voilà un vaste programme… c’est celui qui gouverne mon travail et mon être.
Les fragments éparpillés… de qui de quoi ? Les fragments de chacun, des petits bouts de soi que l’on sème ou que l’on perd le long de notre vie. Ce peut être le temps qui coule avec tous ses petits moments épars.
Ce peut être notre famille éparpillée, nos souvenirs, notre société, notre monde, nos ambitions, nos rêves, nos jours comme nos nuits, nos voyages, nos amours, nos enfants, notre vie.
Nous ne sommes en tant qu’humain qu’un ensemble de petits éléments réunis pour nous former, nos cellules, nos muscles, notre sang, nos veines, nos os…tous réunis en un être plus ou moins entier.
J’ai toujours cette image en tête que l’on essaie de tout bien faire fonctionner que ce soit en terme de corps comme d’esprit…donc on essaie de réunir les éléments pour former quelque chose, pour arriver à être une entité.
Qu’en penses-tu ?
Je me sens aussi très concernée sur les relations entre les personnes de mon entourage, j’essaie en tant qu’intermédiaire d’unifier à ma façon . La famille d’abord, il est toujours compliqué d’avoir une grande famille, de la voir s’éparpiller. Chacun vit sa propre vie ce qui est bien normal mais il faut des moments de communication, des moments de partage, des moments de réunions, pas automatiquement pour des évènements spécifiques mais juste en avoir envie et se réunir. Est-ce que l’on n’essaie pas dans sa vie d’unifier certaines personnes ? Est-ce une utopie ? Finalement n’est-ce pas cela le propre de l’être humain de se rassembler, se fédérer, s’accorder ? En ces temps compliqués de grèves et plus loin de guerres n’est-ce pas le nerf de la chose ? Parfois je ressens cette impression que comme dans un film accéléré vu d’en haut les êtres humains se réunissent à peu ou beaucoup puis se séparent puis reviennent…un peu comme une forme de danse, une petite fourmilière.
Unifier les fragments éparpillés c’est aussi réunir dans une vie tous les moments, c’est réunir les souvenirs, c’est construire sa vie, avec les différentes époques, les différentes personnes, les lieux de vie, les évènements et le temps qui passe immuable. C’est donc mettre ensemble tout ce qui fait que l’homme est l’homme et sur terre à un moment donné, une existence, une action, un passage.
Unifier les fragments éparpillés c’est aussi réunir tout ce qui nous construit pour en faire quelque chose, créer quelque chose, réaliser un rêve, avancer vers un projet, agir. Utiliser tout ce qui est en notre pouvoir pour faire et nous en avons des pouvoirs…
Unifier les fragments éparpillés c’est aussi se regarder soi et regarder les autres, essayer de se comprendre, essayer de ne pas changer l’autre, l’accepter comme il est, mais créer un lien car quoi qu’on en pense nous ne sommes pas si différents. Déjà nous vivons tous sur la même planète et nous n’avons jamais eu autant de moyens pour connaître les autres et communiquer avec eux.
Alors on me demandera pourquoi essayer d’unifier les fragments éparpillés ? Je ne sais pas, c’est plus fort que soi. Un besoin d’ordre, un besoin d’aider autrui ? Un besoin de tout ranger, de mettre droit ? Une prolongation d’une vie déjà bien entamée, un besoin d’union, un besoin d’amour, un besoin de fraternité, un besoin d’un tout ? Un besoin tout court ? Une quête existentielle ? Un chemin ? Une recherche de lumière ? Si tu as la ou les bonnes réponses, communique les moi !
Alors continuons notre combat, une vie n’est qu’une vie après tout…
La nature…au naturel
Je viens de vivre une expérience magnifique, un moment exceptionnel, une vision féerique,…
Je viens de vivre une expérience magnifique, un moment exceptionnel, une vision féerique, la nature…
As-tu déjà ressenti cela ? Être devant un coucher de soleil, devant un paysage marin, admirer les montagnes, la neige, voir un oiseau sur une branche, sauter un écureuil de branche en branche, suivre le vol d’un papillon…et s’arrêter un moment et vivre cet instant à fond, ce moment de plénitude, cette ampleur inédite. On s’emplit alors les yeux, le nez le corps, le cœur…
Seule la nature peut nous offrir cela et nous n’en sommes pas responsables, c’est gratuit !
J’aime beaucoup cette définition de la nature qui est : le monde physique, l’univers, l’ensemble des choses, l’ensemble des choses et des êtres, les merveilles de la nature.
La nature était là avant les hommes et le sera après les hommes. Elle n’a aucun besoin de nous et suit son avancée, son chemin, son évolution.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », telle est une de ses lois.
J’écris cela car j’ai eu récemment un moment de pur bonheur à Etretat et pourtant je n’y suis pas restée bien longtemps mais assez pour me faire envahir par sa magnifiscence.
Le soleil sur les falaises, la mer agitée en contrebas, les couleurs incroyables de beige, vert, bleu, gris…tout était parfait. J’y ai retrouvé les peintures de Gustave Courbet, Eugène Boudin ou Claude Monet et un instant j’ai pu ressentir leur envie de peindre cet endroit. J’ai compris aussi pourquoi des écrivains et poètes comme Maupassant, Victor Hugo, ou Gide et Flaubert y ont passé du temps et y ont trouvé l’inspiration pour écrire. Sans parler de Maurice Leblanc qui y a créé « L’Aiguille creuse » avec une aventure d’Arsène Lupin, un livre que j’ai étudié au collège.
Voir le soir le coucher de soleil, avec un soleil qui cache petit à petit la falaise et un ciel qui se teinte d’orangé et de gris est un voyage. Regarder par la fenêtre la mer et le soleil couchant, les épaisseurs de nuage, les reflets, l’assombrissement comme si en ouvrant cette fenêtre la liberté et l’aventure commençait…tout est un rêve !
La nature nous offre tellement, nous devons en prendre soin. Je ne parle pas là de la nature humaine mais de la nature extérieure. Quelles que soient les constructions, les architectures qui essaient de reproduire la nature comme le biomimétisme, comme Gardens by the Bay à Singapour, la nature est reine. Il est préférable de s’en inspirer comme il est fait maintenant et d’intégrer de la verdure, des jardins, de replanter des arbres plutôt que de déforester la forêt amazonienne pour des besoins de productivité. Rendre les bâtiments autosuffisant en eau, en énergie et engrais naturels plutôt que le béton. Il est intelligent de s’inspirer du monde animal et végétal et de son fonctionnement car la nature s’adapte à tout et se transforme sans cesse. Si certaines espèces animales ou végétales ne sont plus adaptées au monde, elles s’éteignent et font place à d’autres. Par exemple certains animaux survivent au grand froid ou au grand chaud, la végétation s’adapte au manque d’eau…
Alors inspirons nous d’eux, ils savent.
Préservons la nature, vivons avec et dans la nature, admirons cette beauté au naturel qu’elle nous offre, sans fioriture et pourtant avec tous ces petits détails de finesse, cette adaptabilité. L’homme est une création incroyable avec tous « ses petits recoins » mais la nature l’est plus et elle nous est indispensable ; alors vivons en harmonie, sans détruire.
Je te propose de cliquer sur l’œuvre « Escapade de lumière » un très grand tableau plein de nature.
Être heureux ?
En voilà une question que je crois tout le monde se pose durant sa vie. C’est quoi être heureux ? Doit-on l’être ? Le…
En voilà une question que je crois tout le monde se pose durant sa vie. C’est quoi être heureux ? Doit-on l’être ? Le sommes-nous sans le savoir ? Est-ce que nous ne sommes pas en train de nous perdre à chercher ce bonheur ou à être heureux ? Se pose-t-on trop de questions ?
Allez parlons-en !
J’ai entendu dans un podcast cette citation de Voltaire, écrivain du 18e siècle, que j’avoue n’avoir jamais lu car je le pensais trop compliqué à lire et comprendre…il disait « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ». Çà m’a fait sourire…pas toi ? Finalement oui il a raison, c’est simple comme raisonnement, être heureux et surtout se dire que l’on est heureux, c’est bien, cela nous réjouit et nous positive donc nous apporte du bien-être et la boucle optimiste s’enclenche. N’existe-t-il pas le smiley ou les nombreuses émoticon pour signifier que l’on est heureux en vrai ou pas … ?
Notre cerveau est plus enclin à l’anxiété, il est attiré par les problèmes pour s’en protéger et les prévenir et souvent nous focalisons sur les problèmes pas les bonnes choses. Être heureux ne serait-ce alors qu’un problème de notre cerveau ?
Bon je ne parle alors là bien sûr que des gens qui n’ont pas de gros problèmes d’argent, de logement, de maladie, de ceux qui subissent guerre et catastrophes naturelles ou autres… car là le cerveau est encombré de tous ces soucis et à moins d’être un maître dans la méditation, les priorités sont autres même si je pense que l’on peut aussi trouver quelques moments de réconfort dans ces temps-là.
C’est tellement subjectif le bonheur, ne trouves-tu pas ? Chacun a sa version car chacun a sa vie, son ressenti. Là par exemple, je suis en train d’écrire ce texte sur mon ordinateur et j’entends autour le chant des mésanges comme au printemps, cela me met en joie, c’est une forme de bonheur. Mais prenons-nous le temps de nous arrêter sur tous ces petits détails : sur quelqu’un qui sourit ou nous ouvre la porte, nous laisse la priorité, nous fait un compliment, sur un paysage magnifique, le soleil et ses reflets, le chant des oiseaux…tout est petit bonheur. Y faisons-nous encore attention ? Et surtout nous rendons-nous compte que c’est du bonheur ? Le dictionnaire dit c’est un état de plénitude et de satisfaction, état agréable de l’esprit et du corps, tout un programme !
Voltaire a aussi écrit : « Au lieu de nous étonner et de nous plaindre du malheur et de la brièveté de la vie, nous devons nous étonner et nous féliciter de notre bonheur et de sa durée ». Un sacré challenge surtout que nous Français sommes très râleurs, que rien ne va plutôt que tout va et nous aimons bien nous plaindre. Voltaire vivait au 18è siècle et la vie était vraiment plus difficile, les gens vivaient moins longtemps, la médecine pas aussi avancée, et pourtant cette réflexion de Voltaire peut encore complètement s’appliquer au 21è siècle. Est-ce parce que nous vivons plus longtemps que nous nous posons toutes ces questions ou est-ce notre société qui prône l’épanouissement absolu sous couvert de rater sa vie ? Ceci est tellement subjectif et nous sommes libres de ressentir ce que nous voulons, non ?
Il est vrai et je l’ai déjà écrit dans d’autres textes que la vie est super courte alors si on peut en tirer le meilleur c’est mieux pour notre équilibre. Même si notre décennie est très discutable en terme de bonheur dans ce contexte de guerre, d’inflation, de réseaux sociaux, de rejet, contexte social difficile…nous avons bien des petits moments de bonheur dans nos journées : que ce soit un câlin avec une personne ou un animal, un échange, une aide, un travail, un livre, une série, des enfants, une chanson ou une musique, un mail sympathique, une reconnaissance, une création… tout est possible.
Car toute vie a ses petits instants de bonheur alors remarquons-les, vivons-les, attachons-nous à eux et essayons d’être heureux sans trop se poser de questions mais en appréciant tout ce qui peut l’être. Cela bien sûr sans se renier, sans tomber dans le niais mais en restant juste humain …soyons heureux.
Je te propose de cliquer sur l’œuvre « Palpitant », n’est-ce pas cela la vie ?
Les petits recoins
Il se passe tellement de choses dans tous les petits recoins de chacun de nous que j’avais envie de…
Il se passe tellement de choses dans tous les petits recoins de chacun de nous que j’avais envie de partager cette réflexion avec toi.
Parle-t-on de microbiologie ? N’as-tu pas l’impression que plein de « bricoles » circulent dans notre sang, à l’intérieur de nos cellules, de nos organes ?
Parfois certains partent en vrille et entraînent des maladies plus ou moins graves, la machine s’enraye alors et il faut réparer à coup de médicaments, de rayons, de traitements…
On a beau ne pas y penser l’homme est à la fois complexe et incroyable. Et là je ne parle même pas du cerveau, des neurones et connections neuronales. Tu peux trouver plein d’informations sur ce sujet sur internet ou si tu as Netflix il existe un documentaire nommé « Le cerveau en bref », très intéressant.
La « machine » humaine même si je n’aime pas ce mot de machine car qui dit machine dit objet et nous ne sommes pas des objets mais cette complexité humaine me fascine, pas toi ?
Je ne suis pas une scientifique, je ne suis qu’une artiste et pourtant tous ces petits êtres que nous avons en nous et qui nous forment je les trouve étonnant. Certains comme les virus nous font peur de par leur forme et leur dangerosité, mais leur image, leur représentation est presque une peinture. De même les microbes, ils ont des formes rondes, serpentins, fils, bâtonnets, seuls ou ensemble ; ils nagent sur des fonds colorés, ils forment une sacrée représentation. Idem pour nos cellules souvent rondes aussi et leur noyau, elles se regroupent, se divisent, se complètent, se chassent, se déplacent…l’infiniment petit…elles vont et viennent dans nos tuyaux intérieurs comme dans des tunnels, des passages et forment un voyage. Nous n’en avons pas conscience ou si peu sauf quand quelque chose ne va pas et pourtant…
Je n’aurais pas pu être scientifique car même si cela doit être fantastique d’étudier ces petites choses de nos corps et leurs interactions, il aurait alors fallu se limiter dans l’étude d’un ou de peu de recoins … et j’aime à les peindre ou les dépeindre, essayer de représenter certains sans même les voir car ils nous constituent, nous les sentons, savons que nous les avons, découvrons chaque année un peu plus sur certains d’entre eux, c’est une recherche infinie.
As-tu déjà regardé cette émission tv « Les extraordinaires pouvoirs du corps humain » ?
Je l’ai beaucoup appréciée car complète à chaque fois sur son sujet, scientifique sans rentrer dans la complexité des sciences, humaine et donnant des exemples et des expériences.
Notre corps est complexe et fluide à la fois. Nous sommes des millions en nous mais uniques en même temps. Nous formons un tout réuni en plein de petits détours, de transformations, d’évolutions, de mutations, de petits recoins qu’il reste encore à explorer, nous existons.
As-tu conscience de cela ? çà rassure mais donne aussi le vertige, c’est tellement intéressant. Je ne suis pas prête à arrêter d’essayer d’unifier les fragments éparpillés, la curiosité est plus forte que tout.
Je te propose de cliquer sur l’œuvre « Corpuscule » et n’hésite pas à me donner ton avis.
Pourquoi courir ?
Pourquoi coure-t-on tout le temps ? Pourquoi le temps passe si vite ? Pourquoi enfant…
Pourquoi coure-t-on tout le temps ? Pourquoi le temps passe si vite ? Pourquoi enfant, adolescent ou jeune adulte on s’ennuie souvent alors que plus on vieillit moins on a le temps et plus le temps avance à grandes enjambées ? Voilà un sujet qui me tient à cœur, pas toi ?
N’as-tu pas voulu à un moment ou un autre arrêter le temps, arrêter de courir, t’ennuyer ou ne plus vieillir ? Car c’est cela, le temps n’est pas éternel, chacun n’a qu’une courte vie et tant de choses à faire…
Il est dit que c’est un problème de société, un problème actuel, que nous voulons être très productifs donc plus concentrés, plus efficaces, le temps c’est de l’argent, alors nous courons…le ressens-tu ?
La publicité ou autres médias, télévision, séries, réseaux sociaux…tout nous pousse à aller vite, à poster souvent, à vivre à 100 à l’heure, à profiter à fond, à être actifs…mais quel stress !
Déjà de voir le temps qui passe, de prévoir des actions dans une journée et ne pas arriver à les faire, reporter, reporter encore et puis se sentir débordé par tout et rien. Car finalement qu’est-ce qui est vital, à part peut-être notre santé… le temps est une valeur tellement discutable.
Certaines personnes vont nous rassurer en disant de ne programmer que trois actions maximum par jour pour arriver à les faire tout en restant satisfait, mais quelles trois actions ? le travail, le transport, le repas, la lecture, les courses, la télévision ou ordinateur, des recherches, une lecture, une visite…la liste est énorme et trois est un chiffre hypothétique.
Dans la création c’est un peu similaire, certains jours sont nourris de curiosité, de partage et d’autres d’actions créatrices, d’expérimentation, le cerveau s’emballe, une action en entraine une autre, une idée de même et il faut tout noter car la journée ou même la semaine ne suffisent pas à tout planifier.
Planifier, voilà encore un mot … le fais-tu ? Es-tu quelqu’un qui aime planifier et tout organiser à l’avance ou quelqu’un de complètement réfractaire à cela et qui se laisse porter par les journées et la vie ? J’aimerais cette deuxième solution mais la réalité et les pieds sur terre, les problématiques diverses me rappellent souvent à l’ordre. Planifier c’est bien mais épuisant et trop planifier interdit toute intervention du hasard. Or le hasard, l’impromptu fait partie intégrante de notre vie.
Alors as-tu la ou les solutions à cette course contre le temps ?
Pour ma part je mitige, certaines journées sont programmées et se passent ou non comme souhaitées et d’autres où je laisse faire. Pour créer il faut par moment s’imprégner du monde extérieur et à d’autres moments se replier sur soi. Lorsque l’on peint ou photographie ou sculpte … le temps n’a plus de valeur, c’est merveilleux, des moments hors du temps.
Lorsque l’on partage avec nos amis ou que l’on fait quelque chose qui nous plait le temps ne compte pas non plus.
Alors si c’est possible arrêtons de nous focaliser sur nos montres et nos portables, laissons faire le temps, acceptons de vieillir, arrêtons de nous injecter des produits ou se faire opérer pour paraître plus jeune car nous ne ressemblons plus à rien. Arrêtons de croire que nous vivrons éternellement et profitons de ce que nous sommes et de ce que nous avons. Nous cherchons tous un sens à nos vies mais y en a-t-il un si ce n’est qu’on nous offre un petit bout de temps ?
Je te propose de cliquer sur l’œuvre « Construction/Déconstruction », symbole de notre vie.
La quintessence ?
La quintessence est un mot poétique et sonnant aux oreilles, il peut se couper en :…
La quintessence est un mot poétique et sonnant aux oreilles, il peut se couper en : cinq (quinte) et essence, c’est le plus pur et l’essentiel de quelque chose. Alors pourquoi ce mot ? L’as-tu déjà utilisé ?
Un tout petit peu d’histoire : ce mot apparait déjà dès l’Antiquité, employé par les différents philosophes, il désigne un cinquième élément qui s’ajouterait aux quatre existant qui sont le feu, l’air, l’eau et la terre. Il serait le cinquième qui ferait la cohésion des quatre autres qui n’arrêtent de s’associer et se dissocier sans cesse.
A cette époque ce mot sert aussi en cosmologie donc la science du cosmos ; Aristote l’ajoute aux quatre premiers éléments qui seraient situés entre la terre et la lune et le cinquième, la quintessence, serait au-delà de la lune, dans l’inconnu mais plus près du soleil et des étoiles. Pour Pythagore (rappelons-nous ce fameux inventeur du théorème dit de Pythagore en géométrie sur le triangle rectangle, les années collège). Cette quintessence du cosmos serait comme un « ciment de l’univers » et les autres éléments viendraient de lui grâce à sa pureté et sa subtilité.
Au Moyen Age en alchimie, la quintessence est la partie active du corps dégagée de toute matière inutile comme après des distillations successives, le mystère de la matière et de son origine.
De nos jours on utilise ce mot pour exprimer ce qu’il y a de plus profond, de plus subtil, de plus concentré. Par exemple dans un texte où une phrase ou un mot pourrait concentrer tout le sens du texte et ouvrir une porte vers l’inconnu.
Un sacré mystère…
Souvent les artistes et c’est mon cas, nous recherchons cette quintessence, ce mystère, cette subtilité, cette communion entre les choses, le microcosme mais aussi le macrocosme. Nous recherchons cet essentiel, cette pureté et nous essayons de la matérialiser en peinture, gravure, sculpture, photographie ou autre moyen, cette « substantifique moelle » comme disait Rabelais. C’est alors retenir ce qu’il y a de meilleur, de plus précieux et de plus profond…en nous êtres humains mais aussi hors de nous, du plus petit au plus grand. C’est un peu essayer de toucher le mystère, d’accéder à une forme d’éternité. Cela peut paraître un peu prétentieux mais l’artiste est celui qui enfreint, pousse des portes, approfondit et cherche, dans une quête sans fin.
As-tu vu le film « Le 5e élément » de Luc Besson de 1997 ? un film de science-fiction dans lequel une humanoïde est envoyée sur terre pour sauver celle-ci. Elle est le cinquième élément, la quintessence puisqu’elle fait le lien entre quatre pierres chacune représentant l’air, le feu, l’eau et la terre pour déclencher une force capable de détruire les ennemis de notre planète bleue. Tout est là, sans compter le clin d’œil car le cinquième élément a la forme d’un humain.
La quintessence aussi représente le chiffre 5, et nous avons 5 sens, 5 doigts, notre corps est en 5 parties, rien n’est du hasard.
La quintessence est une représentation plutôt floue et abstraite, c’est le mystère de la matière et son origine. Elle interroge sur la nature profonde de l’univers et sa cohésion dont elle pourrait être la clé.
Elle est donc à deux niveaux : pour l’homme et pour le cosmos.
Pour le cosmos ou macrocosme elle dépasse, unit et rassemble la terre (matière), l’eau (la nature vivante), l’air (la conscience) et le feu (le principe ordonnateur). Donc elle serait le monde ou la substance dans laquelle baigne le cosmos.
Pour l’homme, le microcosme, elle est au-delà de la terre (le corps), de l’eau (l’âme inconsciente), l’air (la conscience), et le feu (l’intellect) et les réunit. Elle représente la vie en somme, l’énergie.
La quintessence peut être pour tout être humain, artiste ou pas, une recherche continuelle, un chemin d’élévation spirituelle, la clé de la compréhension de l’univers et au travers de la connaissance de soi, comprendre l’univers. Une belle perspective et ouverture, presque une quête existentielle, ne penses-tu pas ?
Mais encore ?
« L’art est l’arbre de la vie » citation de William Blake tirée d’une de ses poésies. Cette citation m’a interpelée…Qui est…
« L’art est l’arbre de la vie » citation de William Blake tirée d’une de ses poésies. Cette citation m’a interpelée…
Qui est William Blake ? C’est un artiste anglais du 18e siècle et début du 19e siècle, il était à la fois peintre, graveur, poète et théologien. Il fait partie du mouvement dit Romantisme. Il est dit de lui qu’il avait des visions depuis tout petit, dès 4 ans, on le croyait fou. A 9 ans il a « vu » un arbre empli d’anges aux ailes resplendissantes comme des étoiles. Il s’est surtout consacré à la poésie et s’est distingué des autres poètes par son style excessif et plus ou moins halluciné très tourné vers ses visions et la religion.
J’ai toujours aimé ses aquarelles, illustrations de ses poèmes et enluminures, elles sont emplies de couleurs, de lumière, d’ombres, de netteté et de flou à la fois. Elles apportent un sens même s’il est religieux et que l’on n’adhère ou pas, elles sont fortes et parlantes, il y peint des monstres et anges qui perturbent la vue donc impressionnent. Si tu as quelques minutes n’hésite pas à aller voir sur Internet.
« L’art est l’arbre de la vie » mais qu’est-ce que l’arbre de la vie ? C’est une représentation plutôt religieuse. Pour les chrétiens c’est la représentation de la vie éternelle dans le jardin d’Eden. Pour les juifs c’est une incarnation des lois universelles. Dans l’histoire bouddhiste l’arbre de vie est lié à la vie de Bouddha et la bonté spirituelle. Celui-ci a reçu l’éveil sous les pieds de l’arbre. Chez les Hindouistes l’arbre est inversé et il transmet la sagesse et la connaissance de Dieu aux hommes.
L’arbre de vie est un élément sacré qui symbolise la création de l’humanité que ce soit dans les religions, la mythologie, la science ou la philosophie alors de là à dire que l’art est un élément sacré qui symbolise l’humanité, c’est peut-être ce que voulait signifier William Blake. L’arbre de vie est aussi un symbole de renaissance, comme un arbre qui perd ses feuilles puis renait en bourgeons, fleurs, fruits, et les racines sont entremêlées. Ainsi l’art est en constante renaissance, il varie selon les siècles et les techniques, les techniques peuvent aussi se mélanger et prennent naissance dans l’histoire de l’art.
En Chine l’arbre de vie est constitué de trois parties reliées : les racines qui symbolisent la terre, le tronc qui symbolise les hommes, la couronne qui symbolise le ciel. Les hommes sont alors entre la terre et le ciel. Alors si l’art est l’arbre de vie il a aussi ses différentes parties, les bases, ses racines, son histoire depuis la préhistoire et l’existence des hommes et les peintures rupestres, tout ce qui nous a construit. Le tronc pourrait symboliser la création qui se base sur l’existant et la nouveauté, ce qui est créé et inventé ou réinventé, interprété. Et la couronne, le ciel pourrait être cette forme d’élévation que procure l’art, que ce soit en écoutant une musique, en lisant un livre ou en regardant une pièce, en dansant ou en regardant un ballet, en peignant ou en visitant une exposition…notre esprit s’envole.
L’arbre de vie c’est l’épanouissement physique et spirituel comme l’art; que ce soit en le faisant, en le regardant, en l’écoutant ou en le ressentant. C’est un cycle de vie et de continuité, un symbole de générosité et de protection. L’art s’offre aux autres, se montre aux autres, se partage avec d’autres. L’artiste est seul dans sa création mais celle-ci est montrée, commentée, appréciée ou détestée, copiée, achetée, elle se transmet et diffuse la réflexion, le partage, la communion comme l’indifférence… elle est la vie et sa continuité. L’art protège car il combat l’ignorance, suscite l’esprit, réveille, motive, entraine le cerveau des regardant ou écoutant, provoque des réactions…la vie en somme. Tel un arbre qui aspire le carbone et rejette de l’oxygène, il aspire l’apathie et rejette des émotions intimes, profondes et développe les capacités cérébrales.
Alors profitons de l’art sous toutes ses formes…
Je te propose de cliquer sur l’œuvre « Lever du jour », la vie.
Qui y a-t-il à l’intérieur ?
Mais qu’avons-nous à l’intérieur de nous-même ? T’es-tu déjà posé cette question ?
Il est à la mode de méditer, de respirer et d’aller à l’intérieur de soi chercher… mais chercher quoi ?
Mais qu’avons-nous à l’intérieur de nous-même ? T’es-tu déjà posé cette question ?
Il est à la mode de méditer, de respirer et d’aller à l’intérieur de soi chercher… mais chercher quoi ? C’est l’introspection. La fais-tu quelquefois, prends-tu le temps de te regarder, t’interroger, te questionner, pousser plus loin ? Ou pas du tout ?
Ne dit-on pas que mieux se connaître c’est mieux connaître ses besoins, savoir qui on est nous aide à nous accepter avec nos qualités et nos défauts et peut être à nous aimer. Par ce biais il est tellement plus simple d’aimer les autres, en es-tu conscient ?
La question n’est pas simple, entre ceux qui n’ont pas le temps, ceux qui n’ont pas l’envie, ceux qui se sentent bien sans cela, ceux qui … bref chacun est comme il est. Pour ma part je suis en constante introspection pour diverses raisons. La vie n’est pas toujours simple et les angoisses, les incertitudes, la solitude…posent question. Je ne sais pas si tu es comme moi, mais souvent je me sens seule dans mon corps, ce sentiment d’être perdue, d’être au milieu d’autres qui n’ont aucun égard ou regard pour toi, un vide, un manque. Si en plus nous rencontrons des gens super sûrs d’eux-mêmes, dynamiques, qui foncent sans même réfléchir, qui réussissent beaucoup de choses …il est légitime de se sentir perdu. Est-ce un grand manque de confiance en soi, un manque de confiance en l’autre, une part d’égoïsme de celui qui fonce seul, un problème sociétal ? Plein d’interrogations à laquelle cette recherche sur soi peut permettre de prendre du recul sur ce que l’on vit.
L’introspection permet de puiser au fond de soi pour trouver ce qui nous définit et chacun a sa propre définition, chacun a ses propres capacités, ses envies et ses émotions. Le faire entraîne une forme de bienveillance, critique aussi. Il faut surtout être franc avec soi-même et savoir se regarder en se décentrant car lorsque l’on rencontre ou l’on connait des personnes de l’extérieur il est assez facile de les cerner et de comprendre leurs actions. Il faut faire pareil avec soi-même, s’observer.
Ceci n’est pas de l’égocentrisme, au contraire il faut s’échapper de notre ego qui n’est pas toujours bon conseiller. Il faut identifier nos habitudes, nos failles et pour cela il faut du temps, du calme et de la patience. Tu me diras qu’en ces temps de contestation, de crise, de guerre, de dérèglement climatique, inflation et autres ce n’est pas évident…et pourtant il est vital de le trouver ce temps.
Commencer par se demander ce qui nous rend malheureux, et si nous n’avons jamais pu être heureux à cause de cela. Repérer les problèmes pour ne plus les laisser nous envahir et nous bloquer. Les regarder de loin alors et ne plus s’inquiéter de ce que nous ne contrôlons pas. Il y a tellement de choses que nous ne contrôlons pas mais qui peuvent nous toucher, qu’en prenant du recul il est plus facile de les gérer et l’introspection nous permet de mieux nous contrôler.
A force de s’écouter et se regarder l’être humain finit par s’entendre et se voir et c’est l’essentiel pour se comprendre et comprendre le monde.
Puis ce constat établi il faut essayer de prendre de nouvelles habitudes, ne pas rester près de ce qui ne va pas, choisir de faire ce qui nous apporte du bonheur, ne plus craindre nos peurs mais y faire face et les enjamber, avancer, démêler nos conflits, revoir notre vision du monde…
Allons chercher ce qu’il y a dans notre intérieur, qui nous sommes, notre unicité. Nous sommes quelqu’un, nous existons, n’en doutons jamais.
Je rêve, tu rêves, nous rêvons…
J’ai écouté ce matin un podcast sur France Culture de Jean de Loisy intitulé « Odilon Redon, le prince des rêves », connais-tu cet artiste ?
C’est un…
J’ai écouté ce matin un podcast sur France Culture de Jean de Loisy intitulé « Odilon Redon, le prince des rêves », connais-tu cet artiste ?
C’est un peintre et un graveur du symbole, français, né à la moitié du 18ème siècle qui meurt en 1916. Il est très célèbre pour avoir étudié la pensée humaine, l’âme et son obscurité grâce aux mécanismes du rêve. La facture de ses images combine deux mondes inséparables, le visible et l’invisible. J’aime ses gravures noires, sombres, peuplées de coins, de monstres ou d’animaux mystérieux, elles représentent des rêves intérieurs et la vision dramatique qu’il avait du monde. Mais lorsqu’il a découvert la couleur, il a vu les choses sous un angle complètement différent. Ses couleurs sont devenues harmonieuses et éblouissantes, il s’est rapproché davantage de la réalité extérieure tout en laissant une large place à son imagination et inconscient.
Si tu connais un peu mon travail …tu peux comprendre pourquoi cet artiste m’inspire.
Le rêve est quelque chose de vital. On s’en souvient ou pas le matin ; il nous marque ou pas. Rêves-tu ? En as-tu conscience ? Beaucoup disent ne pas s’en souvenir ou peut être de celui du petit matin juste avant le réveil…pour ma part je m’en souviens souvent… On dit que le rêve est un fonctionnement de l’esprit. On ne comprend toujours pas son sens et sa signification, ou son rôle quelle que soit l’approche philosophique, neurobiologique ou autre. Ce sont des images improbables dans des lieux improbables avec des personnes que l’on connait ou pas… tout est ouvert. Par exemple mon dernier rêve du matin mettait en scène un personnage malfaisant qui apportait la fin du monde, genre démon tornade dévastatrice. Il m’invitait avec d’autres à boire un dernier verre avant de mourir et une autre personne et moi (je ne sais pas qui est cette personne), nous savions que nous avions une chance d’en réchapper alors nous partions en courant sur un chemin dans l’autre sens. J’entendais alors le démon dire tant pis si vous ne voulez pas profiter de ce dernier instant…et clac je me réveille, qu’est-ce que cela veut dire ? Je ne sais mais je dirais presque que je ne veux pas le savoir mais je garde les images dans ma tête et c’est étrange.
Freud a longuement étudié ce sujet et appelle même l’interprétation des rêves « la voie royale vers l’inconscient ». Il dit que le rêve est une production propre du rêveur et qu’il ne provient pas d’une source étrangère imposée de l’extérieur. Avant le rêve était interprété comme un message bienveillant ou hostile pour le rêveur, lui dit que non et interprète les rêves de manière psychologique et va très loin dans sa réflexion. Je ne le suivrai pas car chaque être humain est unique, nos rêves et en plus les souvenirs que nous en avons sont trop complexes et imprécis pour se livrer à une interprétation objective et généralisée pour tous. Je ne sais si tu es comme moi et que tu aimes le matin te souvenir de quelques bribes de rêve, moi cela m’amuse. Peut-être sommes-nous comme Odilon Redon le soulignait dans les visions intérieures et notre propre vision du monde…
D’ailleurs les rêves ont-ils des couleurs ? Te souviens-tu de cela ? Moi non mais ils aident par leur surréalisme le cerveau à mieux générer nos expériences de la vie quotidienne.
Nous avons parlé des rêves la nuit mais qu’en est-il des rêves de jour, construction de l’imagination, destinée à échapper au réel. Cet état de semi-transe ou de concentration le ressens-tu parfois ? Pour ma part en tant qu’artiste il est essentiel, partir dans l’imaginaire quelques instants voire quelques heures c’est l’idéal, le refuge, le moment où l’on se retrouve avec soi-même et même au-delà de soi-même. Il ne remet pas en cause la vie ni même la réalité il est juste un moment d’oubli, de liberté, de lâcher prise, d’expression, de recherche, de communion…il peut être chez soi, à l’extérieur, à l’étranger, n’importe où. Et là c’est une autre dimension…
Quels sont tes rêves ?
Les miens sont peuplés de couleurs et formes, les histoires se construisent et se racontent, le voyage puisque c’est un voyage est infini, la rêverie, elle part d’un point de réalité et va bien plus loin. Comme pour Odilon Redon : imagination et inconscient se rapprochent des réalités extérieures, la couleur et les contrastes animent le tout.
Et enfin il y a aussi les rêves de vie que l’on se donne et que l’on essaie de suivre ou pas, que l’on poursuit ou que l’on abandonne. Enfants nous voulions être tout et n’importe quoi, tout était beau, tout était prétexte à des histoires. Je suis toujours fascinée par ces petits qui s’inventent des histoires à dormir debout avec des riens, ils fabulent et inventent de drôles d’aventures …avons-nous oublié ? Nous sommes-nous laissé manger par la vie, le quotidien, les soucis ? Mais nous n’en avons qu’une seule de vie alors vivons la pleinement et n’oublions pas nos rêves d’enfants, nos histoires folles.
Alors je rêve, tu rêves, nous rêvons…laissons-rêver, autorisons-nous ces voyages de l’esprit qui ne font qu’un avec nous-même et nous libère d’un quotidien peut être gris … mettons les couleurs et voyageons.
Et après…?
Voilà une semaine plus que complète de grippe bronchite à errer entre délire et réalité, à ne plus…
Voilà une semaine plus que complète de grippe bronchite à errer entre délire et réalité, à ne plus comprendre la notion du temps, à essayer de se dire que le corps combat et que l’on va s’en sortir et alors une quinte de toux arrive et c’est reparti …
T’es-tu déjà trouvé dans cet état ? Notre corps et notre tête sont complètement pris dans cette spirale mais fort heureusement oublient vite cet état semi comateux pour passer à autre chose et c’est une chance.
Malgré cela, nous détestons je crois tous cet état où nous ne sommes plus maîtres de nous mais juste un humain fragile. Cela remet bien les pieds sur terre avec la tête en l’air…et la maladie fait comprendre notre fragilité physique. Ne nous croyons-nous pas toujours plus forts que tout ? Eh bien non la réalité rattrape, ne penses-tu pas ?
Cette semaine a apporté un besoin de lumière, ce besoin au bout du tunnel de trouver une lumière, une lumière non pas à la maladie car à part faire confiance à son corps et aider par quelques gestes ou quelques médicaments il n’y a pas grand-chose à faire…se poser, s’arrêter, attendre…mais une lumière espoir.
Quand on est malade et pas trop affaibli, le temps passe d’une drôle de manière comme au ralenti, nous sommes en sous régime même si le temps passe à la même vitesse, il existe comme une distorsion. Je me suis surprise à regarder pendant un long moment la lumière électrique refléter dans la fenêtre sur l’arbre derrière…une espèce de méditation, de superposition des espaces, cela m’a fascinée…une broutille me direz-vous mais pas si anodine.
Alors est apparue une envie de lumière et peindre le jaune avec ses nuances, peindre le contraste jaune/noir, peindre toutes ces petites évolutions, circonvolutions, modifications, toutes ces petites choses qui arrivent dans le noir et laissent passer la couleur, laissent passer la lumière…une envie de ressortir peut-être le combat intérieur du corps avec le virus, les cellules qui se battent, le virus qui veut prendre le dessus ou le combat que l’on mène tous les jours dans nos vies respectives, nos grands et petits combats. Ce n’est pas toujours une bataille mais chaque jour est une avancée avec ses soucis et ses joies. Le côté organique de l’être humain est tellement relié à nos vies de tous les jours, l’intérieur à l’extérieur, ne penses-tu pas ? Souvent peindre et particulièrement dans cet état est un dialogue entre la toile et le peintre, dialogue intérieur, combat sans combattre entre l’intérieur et l’extérieur, un drôle d’état. Parfois ce état est inspirant ou au contraire très décevant, comment rendre l’intérieur et l’extérieur compréhensibles ?
Nous sommes tous remplis de petits infinis, au niveau sanguin, cellulaire, virus, bactéries, microbiotes…et pourtant nous formons un tout et nous sommes plutôt infiniment grands avec tous ces infiniment petits… ce n’est pas qu’un jeu de mots c’est une réalité, en es-tu conscient ? Alors la grippe permet-elle cette réflexion, cette mise en état de l’esprit ? Il faut bien lui trouver un point différent, presque positif, une approche autre car sinon comment la combattre, c’est une agression de notre système immunitaire, une guerre démarre à échelle toute petite… la guerre est donc partout sur notre planète mais à des échelles différentes. Elle est de toute façon une agression.
Je ne sais si cet état va perdurer, il faut souhaiter que non sinon tout se passe dans une espèce de boucle sans fin… mais le retour à la réalité va bien se poser et de guerre intérieure on va repasser aux guerres et autres conflits mondiaux… et qu’est-ce qui est pire, je te pose la question ? et après… ?
Peut-être alors est-ce plus que vital de rechercher la lumière, essayer de l’apporter même à sa petite échelle et de la ressentir.
Je te propose un peu de lumière au bout de l’œuvre « Tunnel »
Allons au pays imaginaire…
J’ai vu il y a quelques jours le film Avatar 2 “la voie de l’eau”. J’y allais à reculons car…
J’ai vu il y a quelques jours le film Avatar 2 “la voie de l’eau”. J’y allais à reculons car j’avais été fascinée par le premier opus, les personnages, leur humanité, l’arbre des âmes, la forêt imaginaire et majestueuse avec des lumières ulraviolettes et fluorescentes, une communion nature/êtres…bref tout y était. Je me suis dit tout a été fait et que faire de plus ?
Je suis allée voir ce film en 3D pour une meilleure immersion et je n’ai pas été déçue.
Les décors dans l’eau sont fabuleux, les animaux imaginaires magiques, les couleurs flamboyantes. Les personnages sont originaux, ne sont plus bleus mais verts et différents.
L’humanisme est toujours de mise, le clan, le vivre ensemble, le respect des autres, tout en protégeant sa famille. L’arbre des âmes est là mais sous l’eau et j’aime la manière de s’y relier avec les cheveux comme un cordon ombilical qui relie la mère à son enfant mais là ce sont tous ses enfants et leurs aïeux,les générations, le cycle de la vie, ne crois-tu pas ?
Les 3 h20 de film ont passé très vite et j’en suis ressortie toute bouleversée et heureuse, pari réussi, merci à James Cameron et ses équipes. Il arrive à joindre le grandiose et l’intime.
Il arrive à donner son message que les hommes ont détruit leur planète et recherche une terre bis pour s’y établir et quoi de mieux que Pandora cette terre fertile, non souillée, où les habitants vivent en communion avec la nature et la respecte.
Et dans ce film les humains sont les envahisseurs, les colonisateurs par leur armée.
Ils veulent même tuer les baleines ou équivalents pour leur extraire leur substantifique moelle jaune qui serait un élixir de jeunesse et donc de l’or pour l’homme. Et alors ils ne prendraient que cela et pas le reste de la bête pour se nourrir ou autre, juste détruire. Les hommes sont les méchants, les na’vis (personnages bleus) les héros. Comme un air de déjà vu, ne penses-tu pas ?
« La voie de l’eau relie toute chose, avant notre naissance et après notre mort ». Cette citation d’Avatar 2 est si vraie car sans eau nous ne pouvons vivre, nous ne pouvons être, naître et survivre. Nous sommes composés de 65% d’eau, nous venons du ventre de notre mère et vivons dans de l’eau en tant qu’embryon. Nous devons boire ; nous pouvons rester sans manger un certain temps mais boire est vital. L’homme gaspille l’eau, souille les océans, dérègle le climat et tout s’assèche… L’écologie nous est contée et l’essentiel est dit, vite, vite, faire quelque chose…
As-tu vu ce film ? Je ne peux que te le conseiller car il parle de notre condition humaine, de nos lacunes, de nos défauts, de nos souffrances mais aussi des qualités et des possibles solutions, il nous fait entrer au pays imaginaire. Déjà dans le premier opus, la forêt était un rêve, un paradis de nature luxuriante, de fleurs énormes, d’arbres gigantesques servant d’habitat. L’eau y est en abondance, les rivières et les poissons. Les animaux sont fantaisistes, les na’vis volent sur des espèces de dragons avec lesquelles ils se sont reliés et choisis. Les panthères ou autres animaux respectent les habitants qui les respectent aussi.
Dans “la voie de l’eau” c’est la mer le pays imaginaire et les animaux sont extraordinaires. Les espèces de dauphins poissons ailés permettent de voler et plonger dans l’eau. Les Metkayina, habitants de l’eau savent freiner les battements de leurs cœurs pour mieux nager longtemps sous l’eau. Ils se relient à des Tulkun (baleine ou équivalent) une fois par an et leur lien est très fort. Les milieux sous-marins sont magnifiques, colorés, pleins de poissons, bancs et autres, coraux, fleurs…on a l’impression d’évoluer dedans, c’est très fort.
Et cette impression est essentielle, voyager au pays imaginaire, voyager vers et dans un eden, être bien, être en communion avec la nature et la vie.
Inventer des ambiances, inventer des atmosphères, faire ressentir, n’est-ce pas aussi le travail du peintre ? Il faut aller plus loin que la toile, ouvrir des portes vers l’imaginaire de chacun…être soi au plus profond, le vrai soi, pas celui que l’on montre souvent aux autres et que l’on est pour leur plaire ou leur déplaire mais notre nature profonde, nous.
Je te souhaite avec cette nouvelle année qui commence de trouver ta voie et si tu l’as de la continuer. N’hésite pas à trouver ton pays imaginaire mais à vivre sur terre les pieds bien ancrés mais en faisant attention aux autres, dans le respect mutuel et prends soin de ta famille si tu en as. Les temps sont rudes mais l’imagination , l’imaginaire et le positif sont toujours là pour t’emporter…
Je t’invite à un petit voyage, va voir la toile « Accéder au cœur ».
Cocon…coton !
N’as-tu pas souvent envie de rester dans ta bulle ? De rester dans un endroit sécurisé, chaud et confortable ?
Avec le développement d’internet…
N’as-tu pas souvent envie de rester dans ta bulle ? De rester dans un endroit sécurisé, chaud et confortable ?
Avec le développement d’internet que nous captons quasi partout, nous restons beaucoup plus chez nous, faisons nos achats en ligne…surtout lorsque le temps est pluvieux ou froid. Nous avons cette impression de vouloir rester au chaud sous la couette plutôt que de sortir. Cela a poussé tous les commerces sur internet à se développer. Certaines entreprises sont même devenues des géants en nous proposant tous les produits possibles
Tout artiste, artisan essaie aussi d’être sur Internet avec un site commercial ou pas et sur les réseaux sociaux pour essayer de rester dans la même lignée. Mais je pose la question : est-ce facile de choisir une œuvre sur un écran sans pouvoir la voir, voir sa taille, les couleurs précises et les coups de pinceau ou les détails ? Cela importe-t-il encore ? Nous sommes bien capables de choisir des vêtements, chaussures ou autres…
Allons-nous donc rester de plus en plus dans nos cocons coton ? Je le croirais volontiers car notre jeunesse ne jure que par internet, commande sa nourriture et courses en ligne, s’exprime en ligne, choisis son partenaire en ligne…est-ce si confortable ? Cela améliore-t-il les relations humaines, se développe-t-il une autre forme de relations, est-ce que si c’est différent des générations précédentes c’est mauvais ou juste autre ? Tout est ouvert; tout progrès a toujours amené des peurs et des réticences aux générations ayant connu autre chose…l’avenir nous le dira. La période confinement a joué beaucoup car certains se sont rendus compte que rester chez soi ce n’est pas si mal, bien au contraire. Moins de contraintes d’horaires, pas de déplacements, tout à portée de la main, on est déjà chez soi le soir au chaud … les modes de vie et de fonctionnement évoluent et changent.
Coton …cocon…n’est-ce pas tout simplement aussi se rappeler le ventre chaud de notre mère ? Et cette sensation embryonnaire de baigner dans la chaleur et de s’y sentir bien ? Essayons-nous toute notre vie de recréer cet espace, créer un lieu de confort et de quiétude. Les enfants adorent fabriquer des cabanes ou passer des moments dans des petites maisons de tissu,des tipis et s’inventer des vies …ou peut-être est-ce les adultes qui leur proposent ce genre de jeu. Certains installent même au-dessus des lits des enfants des « ciels » de lit ou autres… pour amener cette paix intérieure dans cet abri réconfortant. Finalement nous avons besoin tout le temps d’être rassurés surtout dans un monde en constante perturbation.
Ne dit-on pas aussi que les enfants quittent le cocon familial lorsqu’ils sont adultes et prêts à affronter la vie ? Il y a donc bien une coquille, une enveloppe, d’isolement à un ou à plusieurs, une maison ou un endroit où l’enfant grandit et y est bien. Puis il part comme s’il s’extirpait d’une chrysalide pour se modifier, grandir et est prêt pour la suite, une vraie transformation. Certains d’ailleurs n’y arrivent pas à quitter ce nid et certains jeunes restent chez les parents plus longtemps par confort ou besoin et même certains adultes ayant des problèmes familiaux retournent dans cet abri.
Pour les artistes le cocon est aussi très important. Chaque artiste a besoin pour créer de se recentrer sur lui-même. Les instants de création sont des instants de connexion avec soi et par là même avec le monde, c’est personnel et universel. Souvent nos ateliers sont un peu isolés soi à la campagne, montagne, au fond du jardin, une pièce au grenier, à la cave ou même un petit coin à soi où on est tranquilles, à l’abri et où la pensée peut rejoindre les mains et vagabonder en paix. Nous les artistes, nous sommes conscients de cette chance que nous avons de partir dans notre imagination et de délivrer nos messages en réalisant des œuvres. Mon atelier est mon cocon, mes peintures et photographies le sont aussi, comme la musique et tous les arts. La lumière représente aussi pour moi un véritable nid douillet, source de vie et de voyage, impression de grâce, ambiance colorée, comme si je planais, magnifique !
Certains artistes travaillent aussi sur le cocon. Je me souviens de cette exposition aux Galeries Lafayette de Paris de Chiaru Shiota, une artiste japonaise. Elle avait comme tissé et tendu de grands fils blancs entrecroisés presque comme une toile d’araignée, avec des entrées et sorties, comme un abri chaud, un cocon. Et j’avais l’impression en évoluant dedans d’être si bien, en paix avec moi-même. Je regardais les personnes autour et me rendais compte qu’elles ressentaient la même chose, magique…
Alors est-ce notre âme d’enfant qui agit en permanence, ce besoin de retrouver la quiétude, la sécurité et la chaleur ou est-ce pour mieux se transformer ou juste se sentir bien ? Tout est envisageable ! Mais quel plaisir d’être dans ce coton…cocon !
Je t’invite à cliquer sur l’œuvre « Allégorie »
On recolle les morceaux ?
Qu’est-ce que cela signifie pour toi recoller les morceaux ? Recoller un vase, recoller une relation abîmée, recoller les gens entre eux ? Ou relier, mettre …
Qu’est-ce que cela signifie pour toi recoller les morceaux ? Recoller un vase, recoller une relation abîmée, recoller les gens entre eux ? Ou relier, mettre ensemble ? Il y a du vrai dans tout cela.
Personnellement c’est un peu le fouillis dans ma vie et j’essaie de faire le lien, de relier les uns les autres, de suivre une ligne mais c’est une tâche bien difficile. Avons-nous été cassés et donc besoin de recoller les morceaux ou est-ce féminin de vouloir tout unir, un souci de perfection ? Qu’en penses-tu ?
N’as-tu pas l’impression que ce monde se morcelle ? Qu’il part à tout vent et que tout le monde s’éparpille, se dispute, se fait la guerre et détruit tout au lieu de se réunir pour sauver la planète, sauver de la montée des eaux, des sécheresses de plus en plus fortes ?
Chacun part de son côté; dans les réseaux sociaux, on ne s’est jamais parlé autant mais jamais de visu toujours par l’intermédiaire d’un portable ou ordinateur. Comment est-ce possible de bannir cette communication physique et de la remplacer par du virtuel ? Nous sentons-nous plus forts ? Avec moins de défauts ? Cela me rappelle un film de 2009 qui m’avait marqué : « Clones » avec Bruce Willis. Les personnes pouvaient acheter des versions robotisées d’eux-mêmes, doubles parfaits sans aucun défaut qui leur permettaient de faire tout à leur place et de vivre par procuration tout en restant chez eux … effrayant non ? Partons-nous dans la même voie ?
J’ai vu l’autre jour à la télévision des sociétés qui mettent au point des poupées plus vraies que nature car en silicone et dans lesquelles ils implantent une intelligence artificielle et essaient de les faire réfléchir et prendre des décisions. Dans quel but ? Aider l’être humain ? Euh à quoi ? Rendre l’être humain complètement dépendant des machines au point de ne plus penser, ni réagir, ni interagir avec ses semblables ? Est-ce cela le progrès ou alors carrément la déshumanisation de l’homme ? Va savoir… je ne suis pas contre le progrès du tout mais regardons déjà nos portables et notre dépendance envers ces petites machines qui envahissent notre quotidien.
Je pense que nous sommes plein d’éléments comme un puzzle qui ne demande qu’à être rassemblé pour ressembler à quelque chose et pourtant nous nous éparpillons…Tu connais bien le problème si tu fais de temps en temps de vrais puzzles. Tu sais que lorsqu’il te manque 1 ou 2 pièces cela te fait râler de ne pas finaliser ton travail, de ne pas voir l’image terminée, avec des trous, alors réfléchis !
Je ne dis pas non plus qu’il faut être naïf et croire que tout peut changer mais je crois en l’être humain et ses capacités humaines, son humanité. Rien de mieux qu’un vrai sourire, une poignée de main, un rire, un baiser, un câlin, un vrai contact.
La question est de savoir comment recoller les fragments car il est facile de constater que l’on vole en éclats mais plus dur de les assembler ces éclats.
Déjà au niveau spatial, le mot fragmentation d’un espace est la perte de cohésion des unités les plus petites qui le composent ; destruction, décomposition. Fragmentation s’oppose à intégration, c’est la division.
En génétique, au niveau des chromosomes la fragmentation provient d’une agression de l’extérieur comme par des virus ou des produits toxiques.
Les roches peuvent aussi se fragmenter sous l’effet du gel et ainsi se détruire.
Bref cette fragmentation peut être bénéfique car possiblement réparable comme dangereuse car elle peut être irréversible.
Dans mon travail j’essaie d’unir tous ces fragments éparpillés, mais quels fragments ? Mes fragments personnels : vie, personnes, choix, relations …, les fragments sociétaux : relations, contacts, communication, échelles sociales, différences…tout cela est un vaste sujet.
Alors si tout simplement l’être humain écoutait sa voix intérieure, prêtait plus attention aux autres, ne pourrait-il pas se recoller, se rassembler, s’aider, se réunir, interagir et recoller tous ces morceaux de nous qui partent dans l’oubli, la négligence ou le déni ?
Réfléchissons ensemble!
Je te propose de cliquer sur l’œuvre « Fragmentation »
Les lumières…Noël !
Aimes-tu les lumières de Noël, es-tu sensible à cette période ? Signifie-t-elle pour toi une fête de famille, revoir des personnes que tu n’as pas vu depuis longtemps, faire la fête. Ou au contraire…
Aimes-tu les lumières de Noël, es-tu sensible à cette période ? Signifie-t-elle pour toi une fête de famille, revoir des personnes que tu n’as pas vu depuis longtemps, faire la fête ?
Ou au contraire est-ce une corvée, devoir revoir des personnes que l’on n’a pas particulièrement envie de voir, être assailli de publicités, devoir acheter des cadeaux dont on n’est pas sûr qu’ils plairont, se sentir obligé de, manger trop ou trop riche, ou ne pas pouvoir fêter faute de moyens…
Chacun son vécu, chacun sa vie, ne pas juger, accepter l’autre comme il est avec ses différences.
Je te parle de cela car nous sommes à cette période et c’est donc d’actualité. Je vais te partager mon ressenti.
Noël pour moi est la lumière, à se demander si cette fête plus que religieuse n’est pas centrée sur cette idée. Car l’hiver arrive avec le froid, les journées raccourcissent et le matin en se levant il fait noir, l’après-midi il fait noir dès 16/17h. Nous manquons de lumière et les petites lumières de Noël de cette période nous aident… m’aident. Es-tu déjà allé à Paris ou toute grande ville voir les illuminations des rues, les clignotantes, les colorées, les formes et motifs, les constructions lumineuses…se plonger au cœur des lumières ? Tout cela est gratuit pour les yeux et illuminent les heures sombres. Même chaque petit village essaie d’installer une belle luminosité pour ses habitants, pour nous éclairer, nous humains qui avons tant besoin de lumière, de chaleur pour vivre.
Les vitrines et magasins sont aussi très éclairés à l’approche de Noël, parfois avec des personnages qui bougent, des automates, parfois non, mais avec des décorations rouges, vertes, blanches, or…Tout ce qui brille n’est pas or mais tout ce qui brille fascine l’œil des enfants et ainsi l’œil des artistes qui sont restés de grands enfants. Cela peut s’appeler la magie de Noël, mots peut être très désuets ou même naïfs mais c’est réel. J’aime me laisser porter par ces lumières et installations, avec cette impression de cocon, de maisons accueillantes, de chaleur humaine. Et même si c’est illusoire, si les magasins et autres chalets de Noël font cela pour vendre, nous ne sommes pas obligés de suivre la tendance et acheter, mais vivre ce moment gracieux et rester au plus profond du cœur scintillant.
Peut-être notre société a-t-elle trop banalisée cette fête. Peut-être a-t-elle voulu s’éloigner du côté religieux mais peut être est-elle trop dans le marketing ? Je ne sais pas…qu’en penses-tu ?
J’aime à penser que c’est la période où on peut manger un ou plusieurs aliments que l’on ne consomme pas le reste de l’année. J’aime cette période pour penser plus fort aux autres, j’aime cette période pour toutes ses lumières…elle me fait chaud au cœur et çà tombe bien car il fait froid.
Installes-tu un vrai sapin ? Si oui as-tu déjà senti cette merveilleuse odeur de pin ? Tu peux aussi chatouiller ton nez avec des clous de girofle dans une ou des oranges posées en décoration ou sentir les épices de Noël et même en cuisiner. As-tu déjà bu par exemple à Strasbourg leur fameux chocolat chaud aux épices ? C’est une sacrée expérience !
Les chants aussi ou musique sont nombreux pour créer une ambiance festive. Noël est donc prétexte à réchauffer, ravir les yeux, les papilles, le nez, les oreilles… les cinq sens donc. La vue est ouverte avec les lumières et les couleurs. L’odorat est sollicité avec sapin et autres saveurs patissières, les épices, la cuisine. L’ouïe s’affine avec musique et chants. Le goût s’ouvre avec la nourriture même si nous ne sommes pas obligés de manger certains aliments comme du foie gras ou autre. Et le toucher est réveillé par le sapin, les cadeaux et leur papier (ou pas), l’attention, la chaleur humaine… Je crois en l’être humain et à cette chaleur communicative et suis persuadée que même ceux qui n’aiment pas Noël du tout s’ils reçoivent un sourire ou un câlin pour cette période, alors …
Réfléchis, il y aura bien au moins un des cinq sens qui peut être ravivé chez toi ?
Alors quels que soient tes attachements ou tes réticences pour Noël, profite de cette période pour t’éclairer, te réchauffer, et peut être même rester humain et partager !
Tu peux cliquer sur l’oeuvre photographique « Belle de nuit »