Un cocon ? Tous à l’abri !
Pourquoi un cocon ? Au sens littéral c’est une enveloppe souple entourant un animal ou un groupe d’animaux pendant une phase inactive de leur cycle reproductif comme l’œuf, la nymphe…
On dit aussi être élevé dans un cocon à l’abri des difficultés de l’existence. Et aussi s’enfermer, se retirer dans son cocon, vivre à l’écart.
Créer, peindre, façonner nécessite de s’enfermer en soi dans son cocon et de chercher à ressortir sa vérité, on y est si bien.
Voilà le cocon c’est tout cela, tous ces sens là. J’aimerais souvent me réfugier dans un endroit clos et bienveillant et ne penser à rien que se laisser bercer par le moment présent. N’as-tu jamais ressenti cela ? Cette société donne souvent envie de s’écarter, de partir ailleurs même si ce n’est qu’en pensée. L’être humain n’est pas facile à vivre d’autant que les uns essaient de dominer les autres, mais à quoi bon ? Qu’est-ce que cela apporte à part une satisfaction à l’égo ? Pourquoi ne peut-on pas être plein d’empathie ? Lorsque nous sommes en mode survie je peux comprendre mais le reste…pourquoi faut-il se battre, avoir plus que l’autre, écraser l’autre…pour être ? non c’est un réel leurre, on n’est pas sans les autres. On n’est pas seul.
Le cocon amène un havre de paix, une sécurité, ne dit-on faire du cocooning ? c’est à dire prendre soin de soi et des autres, se créer un espace où on est bien, en harmonie. Pourquoi le monde ne peut-il pas être ainsi ? Pourquoi faut-il toujours avoir peur, pourquoi vouloir toujours mieux ? N’avons-nous pas assez ? Et n’est-ce pas plus important d’avoir des amis que des ennemis, être gentil plutôt que méchant, se contenter de ce qu’on a plutôt que d’envier les autres ? Vous me direz que nous sommes poussés à cela, à consommer, à posséder…avons-nous réellement besoin de tout ce qu’on nous pousse à acheter ? Ne pourrions-nous pas seulement être ?
Vous pourrez me dire mais dans quel monde vis-tu, un monde de Bisounours…on me le dit souvent, mais as-tu ressenti ce sourire de l’autre, cette accolade, ce câlin , ce compliment, cette discussion, ce verre et/ou repas partagé, cette promenade, ce coucher de soleil, ce chant des oiseaux, le bruit de l’eau qui coule, le rayon qui illumine, cette magie de la nature, cette merveille du corps humain…ces millions de petites choses et moments de joie qui ne coutent rien…
J’écris ce petit texte comme un grand coup de gueule. Je suis lasse de ressentir ce besoin de s’isoler pour ne plus vivre toutes ces rancoeurs et côtoyer cette humanité décadente.
Alors je crois que nous pouvons nous enfermer dans notre petit monde bienveillant, nous créer un cocon, y être seul ou à plusieurs ou même tout le monde mais créons-nous un monde vivable, un monde où nous sommes bien, notre vrai monde.